CHIRURGIE GÉNÉRALE

La chirurgie générale fait partie intégrante des compétences que nous vous proposons. Qu'elle soit de nature préventive (stérilisation des animaux), curative ou "améliorative sur la qualité de vie", elle est souvent complémentaire à la médecine vétérinaire (consultations). 

Elle est couramment scindée en chirurgie des tissus mous et chirurgie des tissus durs (orthopédie) où chacun de ses groupes peut être dichotomisé (cutanée et ses annexes, thoracique, abdominale, digestive, orthopédique, neurochirurgie, urologique, génitale, oncologique, etc...)

Toute chirurgie, aussi bénigne puisse t'elle paraître, reste un acte vétérinaire non anodin qui doit être préparé et adapté en fonction de chaque animal. 

Parce que deux chiens ne se ressemblent pas et parce qu'un lapin n'est pas un chat, il est toujours essentiel qu'une visite pré-opératoire soit réalisée afin de déterminer les spécificités que va requérir une intervention chirurgicale sur votre animal ainsi que toutes les modalités et possibilités qui vous sont offertes. 

Parce qu'un choix se doit d'être réfléchi et parce que vous seul êtes proche de votre compagnon, votre avis reste une composante importante dans la prise de décision chirurgicale, en particulier face à certaines pathologies (ex: tumeurs)

CHIRURGIES -QUELQUES EXEMPLES

QUELQUES CHIRURGIES EN IMAGES:
(Certaines images pourraient vous paraître forte d'émotions. Sensible? Ne visualisez pas.)

PLASTIE FACIALE - ESTHÉTISME

Chez nos animaux domestiques et surtout dans les races brachycéphaliques (face aplatie), certaines interventions peuvent s'avérer nécessaires pour améliorer le confort de l'animal. Les plasties ont principalement pour but de réduire, chez ces derniers, les infections cutanées secondaires à ces excès de peau (face, bouche, queue) qui peuvent souvent devenir gênantes (prurit et traumatisme par grattage/frottement/léchage) à douloureuse (inflammation++/surinfections bactériennes).
Outre le confort qu'elle améliore, la plastie se doit aussi d'être conservatrice des structures adjacentes tout en maintenant, au mieux, un certain esthétisme.
Dans ce cas illustré, Maya, chatte persane, souffrait d'une infection liée à la macération des saletés et des larmes dans le pli excédentaire. Celle-ci s'est aggravée avec le temps, les traitements médicamenteux ne suffisaient plus.
La plastie a permis de résoudre son affection et de conserver l'esthétisme du faciès (symétrie des yeux et paupières).

CHIRURGIE PÉRINÉALE

La hernie périnéale est le résultat d'un affaiblissement des muscles entourant l’anus et permettant ainsi le passage de certains organes abdominaux au travers de cette brèche musculaire vers le périnée (région autour de l'anus). Il s'agit principalement du colon, rectum, parfois de la vessie qui bascule et rend alors l'animal en quasi obstruction urinaire.  Pour le propriétaire, le chien semble constiper car il ne va pas bien à selle.

L'intervention consiste à reformer une paroi musculaire et à remettre en place les organes. Elle consiste également à fixer le colon dans l'abdomen (colopexie) afin que celui soit plus stable lorsque l'animal pousse pour déféquer. Plus fréquent sur le mâle âgé non castré (effet hormonal), il est vivement recommandé de stériliser ce dernier. L'utilisation des conduits testiculaires récupérés par la même occasion peuvent également servir à renforcer la stabilité (déférentopexie).

CHIRURGIE RECONSTRUCTRICE

La chirurgie cutanée reconstructrice permet de combler des déficits de peau lié à des traumas.  En humaine, la peau est rigide et peu déplaçable. On recourt souvent à la greffe.
​En médecine vétérinaire, la peau des carnivores domestiques est relativement lâche. En cas de perte de peau très importante et pour la reconstruction, on s'aide principalement des lambeaux de peau. 

Le lambeau de transposition comme dans ce cas clinique est le plus fréquent.  La technique consiste à délimiter une zone de peau saine et bien vascularisée, à la découper dans toute sa profondeur en veillant à l'intégrité des attaches vasculaires qui alimentent ce lambeau ainsi qu'en conservant une attache de ce lambeau à la peau dont il provient.  Puis à déplacer le lambeau sur la zone receveuse (plaie soigneusement préparée à recevoir) et à le suturer.  Le respect stricte de la technique permet d'obtenir un taux de réussite élevé.

La complication majeure reste cependant la nécrose du lambeau par manque de vascularisation et donc de "nutrition et d'oxygénation".

CHIRURGIE DE LA RATE

La présence d'une masse à la palpation abdominale sur un animal amorphe et vomissant nous a mené, après confirmation échographique, au diagnostic de splénomégalie (grosse rate). Une exérèse de celle-ci (splénectomie) a été réalisée. L'animal a rapidement récupéré de cette intervention et les vomissements ont cessé. L'analyse en laboratoire spécialisé de la masse a permis de déterminer qu'il s'agissait d'un hématome splénique. La suspicion du caractère tumoral de la dite masse a donc pu être écartée.

CHIRURGIE PÉRIANALE

Apparition d'une masse tumorale périanale nécrosante surinfectée. L'animal est gêné et douloureux à la défécation. Une chirurgie-exérèse est pratiquée pour améliorer le confort de cet animal âgé. Il est donc important de pouvoir conserver l'intégrité des nerfs qui innervent les sphincters anaux tant que cela est possible. La complication de cette intervention est donc le risque d'incontinence fécale ainsi que la déhiscence cutanée de la suture qu'il est parfois nécessaire de reprendre. Une fois la tumeur enlevée, l'animal a vite récupéré et sa douleur/gêne a disparu.

CHIRURGIE DE LA QUEUE

Suite à un traumatisme du bassin, la plaie et les lésions nerveuses irréversibles associées ont rendu inerte ("morte") la queue de ce chat. Les lésions étant limitées à la queue, l'anus présentant toujours des réflèxes nerveux (sans risque d'incontinence fécale), une caudectomie a été réalisée.  

CHIRURGIE GYNÉCOLOGIQUE

Affection urinaire sur une chienne présentant des pertes sanguines et une augmentation de la fréquence des mictions. Des examens complémentaires dont la vaginoscopie ont révélé la présence de masses vaginales. Une épisiotomie (chirurgie de la région anus-vulve) a permis l'exérèse des masses de la paroi musculaire vaginale enfouies dans le bassin.

CHIRURGIE MAXILLO-FACIALE

Ici, une tumeur osseuse agressive, envahissante et douloureuse pour l'animal (et touchant la mâchoire, la dentition et les structures voisines) s'est développée au point d'avoir rapidement une nécrose puis des hémorragies. L'anémie commençait à fatiguer l'animal. Il nous a fallu prendre une décision radicale. 
L'animal étant toujours en bonne santé et plutôt combatif. L'appétit et l'activité étant conservés. Les propriétaires étant avertis que l'intervention ne ferait que prolonger l'espérance de vie sans le sauver  (du "bonus"),  il a été décidé d'intervenir.
La chirurgie a consisté à extraire la masse osseuse en enlevant une partie de la mâchoire, à ligaturer les vaisseaux responsables des hémorragies puis, à l'aide d'un lambeau cutanéo-muqueux, de récuperer et de greffer la joue au palais de la bouche afin de combler le déficit et de refermer la plaie osseuse. Cette opération a permis de gagner, au final, 6 mois de vie supplémentaire à l'animal.

CHIRUGIE PLAIE NÉCROSANTE

La chirurgie sur tissu nécrotique consiste à débrider, nettoyer et drainer les tissus morts afin de ne laisser que du tissu sain. La plaie est souvent drainée par un drain. Esthétiquement, la cicatrice est moins belle qu'une plaie suite à une intervention courante de stérilisation par exemple. Ici, suite à la morsure et à la nécrosante des plaies malgré une première intervention, il a fallu débrider largement.  Les premiers points de suture ayant cédé sous la nécrose, la pose d'une suture en surjet a été choisie sur la nouvelle plaie saine afin de répartir les tensions sur la ligne cicatricielle. La pose d'agrafes, moins esthétiques, permet de renforcer la cicatrice, de réduire la tension sur le fil même et donc surtout de favoriser la cicatrisation.

CHIRURGIE SUR NAC (COBAYE)

Ce cobaye, atteint d'une tumeur cutanée importante au niveau de la cuisse, avait toujours un très bon état général.
​Au vu de la taille de la masse qui le gênait dans ses déplacements et qui devait provoquer quelques gênes douloureuses notamment par la traction qu'elle faisait et le poids relativement lourd qu'elle avait, il a été décidé de l'opérer.

​L'anesthésie générale des petits animaux domestiques dits NACs comporte plus de risque que chez les carnivores.

​Ceci dit, malgré le risque augmenté, la chirurgie a été choisie.
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